samedi 31 mai 2014

jeudi 27 mars 2014

Les yeux au ciel

Univers, les mots versés à l'unisson par ivresse d'une phrase qui se lit comme une emphase. L'immense sens d'une parole change de rôle sous un regard hagard. Petite quand je regarde avec mes yeux, grande à travers la lucarne d'un autre je. Sans perdre de vue la sœur qui m'ouvre son cœur, ce masque, ce déguisement du personnage, personne ne perd de vue le bonheur, mais chacun prend de l'âge, sans rancœur malgré la peur, parfois on se ment sans mauvais sentiment.

Sens du vivre ensemble, on s'assemble pour prendre racine à la terre,  tête en l'air, même dans l'ère du contraire.
Contre vents et marées, ou contre chiens et loups, on prend des coups ou on les rend sans comprendre vraiment.
Des amis qui migrent vers l'île des envies ou tissent des toiles comme des étoiles qui filent dans une constellation, la nuit, sans ennui. Sans adversité ni animosité, chercher un revers dans un jeu de ballons, pour éclater nos bulles sans contrefaçon, de toutes façons si on perd on y gagne également.
Dans le tout du tout subsiste le néant, anéantir sa peur du tourment dans un nez à nez avec son reflet béant, un miroir d'espoir face à l'autre, son regard...
Garder le compromis de se taire, miser sur de plus belle sphères - les yeux vers le ciel, loin de l'idée de l'enfer et des fers.


Poème de papier

Tu te laisses tatouer par la mine de mon crayon, je te recouvre de signes, de défaites et de propos. Mes chagrins sous ton grain s'apaisent et alors tu deviens comme une peau de possibles. Cible de mes rejets et de mes vaines entreprises, ma main ne te quitte plus comme étant sous ton emprise. Je tends à rester attachée à toi, comme à mes pieuses prières si précieuses. Je te torture par mon écriture, par mes tords sur ton dos, mes dossiers endossés sur ton dos, mes paroles t'enrolent à n'être qu'un condamné, à perpétuité. Tu t'avères damner par mon enfer de main ferme, fermement aliéné par mon geste, pour toi, cette peste. Tu pèses poids-plume sous des mots durs, ma plume se dicte comme ton maître qui fait de toi le traître prisonnier, l'esclave dans son sort sans pitié ; ces signes et ces idiomes t'assignent à te laisser souvent signer ou à t'oublier au gré du vent comme la craie sur le tableau de l'écolier, effacé sans regret. 
Au seuil du suicide, tu deviens le bourreau de l'homme sous des larmes amères, comme une bouteille à la mer, le signe d'une vie qui se désarme comme l'aveu de celui qui nous quitte, en ta faveur tu deviens l'arbitre - l'arbre qui t'a permis de parcourir ton chemin, te rend rend alors maître du sort de la mort sous d'autres mains.
Papier - un pas happé vers ton papier - depuis toujours, permet de voir le jour à l'amour, rend des hommes moins sourds,   permet la paix comme un pas pacifiste par un pied poétique, d'une prose s'élance celle ou celui qui ose, et fais tomber des murs ou même des armures grâce à une écriture qui endure un contexte dur, le prétexte pour ce texte devient alors plus pur, sans dessin pour son dessaim.


samedi 22 février 2014

L'âme au slam

L'âme au slam, le vague à l'âme. Esclave des mots, je maudis les mauvais propos, les idiomes se proposent d'endosser les coups durs par la couture de l'écriture sur la peau du papier, son grain, sans gomme pour effacer sans perdre la face sans perdre sa pensée. 
Coudre un texte comme un prétexte pour en extraire des extraits, un élixir, comme à un cadavre exquis ou un jet du désir. Jeter les dés, démesurément, sans 
mentir, et sans tourment. 


On divague, l'âme au slam, vague à l'âme - au cœur de Panam. 

Émane d'un texte un prétexte pour sortir du contexte. Contre toute attente, contrer la tourmente latente, et tenter d'assouvir le désir d'écrire au plaisir du lire, au fil des mots, au cours de l'eau et des idéos - s'il le faut - quitte à en faire trop pour se hisser haut. 

On divague, l'âme au slam, vague à l'âme - au cœur de Panam. 

Trop tôt pour renaître d'une plume, mais trop tard pour faire taire la tare, inspirés par tout art comme étant en retard on n'arrête plus face au blizzard, c'est assez bizarre, la bise n'est pas venue par hasard. Il n'est pas trop tard pour les déboires, on peut boire la tasse, plus d'une fois, et se relever pour mieux percevoir notre rôle barbare dans ce grand bazar.

On divague, l'âme au slam, vague à l'âme - au cœur de Panam. 

 Grandiloquent discours face à la cours, mais sourde est la discorde face aux hordes en colère, quand gémit tout un hémisphère - on se perd partis des vers, on déverse de la tristesse dans une allégresse ou n'a plus de place la tendresse puis qu'ici plus personne ne se confesse, on se délaisse.

On divague, l'âme au slam, vague à l'âme - au cœur de Panam. 

Du Nord au Sud, de l'Est à l'Ouest : anormal de soudoyer, anormal d'estimer, anormal de sous-estimer ou de normaliser la sur-estime. La surenchère en sursis suscite des balises explicites citées au JT, où est ce qu'on en était  ?
On se tire dessus, on se tire dans le dos, on s'en tire pas si mal malgré le fardeau, on se farde d'un équilibre et de beaux idéos de comment serait le Monde si on était tous un peu plus égaux... Y'a maldonne mais on se la donne quand même parce qu au fond on s'aime !
On divague, l'âme au slam, vague à l'âme - au cœur de Panam.