dimanche 22 décembre 2013

Visible détour

Se sentir visible, sans dissimuler son parcour.
Se voir risible, même avec humour.
Paraître invincible, croire au toujours.
Se paraître indicible, redescendre de sa tour.
Se détourner des nuisibles, chercher l'amour.
Se dire inaudible, chercher sa voix de velours.
Se penser incorruptible, reconnaître le contre et le pour.
Se dire incorrigible, grandir de ses mauvais détours.
S'aimer même horrible, porter un regard moins lourd.
Se construire des possibles, ne pas se rendre sourd.
Vaincre l'invisible, aimer voir au delà des alentours.
Inventer des causes plausibles, chercher les meilleurs discours.
Aimer l'indivisible, vivre ensemble chaque jour et,
Délier l'impossible même dans le silence des mauvais jours.

vendredi 6 décembre 2013

Paris, je t'envie


On longe tes cours, on te parcourt, ta Seine nous offre sa scène.
On se vend des idées comme des clichés, sans savoir où tout ça nous mène, obscènes.
Parfois on se noie, pourtant, dans un verre d'eau avec un café au hasards de tes comptoirs
On se raconte nos bobards, nos avis sur ce qui se fait le soir, la culture et les arts.
Passe le temps,  arrive la tempête, la tête qui s'entête, alors on chante à tue-tête
On va boire un verre ou deux, on se sent déjà mieux, avec eux : les autres, lors d'une fête

Tout Paris rêve d'une autre vie, d'une autre rive, comme dans un livre
On se fait la belle, l'échappée belle, dans ses ruelles, sans  s'en rend ivres
Rue de Paris, rues de Paris, ce soir tous les paris pour toi, pour ta Capitale,
Paris la ville de tous les partis-pris, des paris, des folies, des mains sales,
Je t'attends au tournant de la rue Pasteur, j’entends battre ton cœur
Cette fois, je ne pars plus, cette fois Paris, je te vies sans rancœur

Parisiennes, parisiens, touristes et baladins s'acheminent dans tous tes recoins,
Dans les souterrains du métro, on se passe du vélo, on retrouve enfin notre chemin
En ton sacré-cœur, on entend palpiter ta bonne humeur, on y voit nos sœurs prier
Dans le sentier, les négociations financières poussent comme des solutions, sans pitié
Des rues à perte de vue, tes traquenards ou tes coups de chance pour les plus veinards
On peut toujours se protéger de tes pièges de papiers et contempler tous tes arts

Tout Paris rêve d'une autre vie, d'une autre rive, comme dans un livre
On se fait la belle, l'échappée belle, dans ses ruelles, sans  s'en rend ivres
Rue de Paris, rues de Paris, ce soir tous les paris pour toi, pour ta Capitale,
Paris la ville de tous les partis-pris, des paris, des folies, des mains sales
Je t'attends au tournant de la rue Pasteur, j’entends battre ton cœur
Cette fois, je ne pars plus, cette fois Paris, je te vies sans rancœur

Tes rues, on s'y perd parfois. On vit à mon humble avis pour toi, Paris.
Je me perds dans ta ville, je te le donne en mille, cette fois avec toi je me mari
Tu seras mon fiancé, ma mariée, mon cauchemar et mes rêves pour le meilleur et pour le pire
De tes ponts, tes rues, tes souterrains et marchés pour riverains, tu seras ma ligne de mire
Pour tous les empires, tu m'attires, aimant et pourtant, le temps passe, rien ne trépasse
Passes passes à Pigalle, les galères, ce n'est qu'un enfer du dehors, hors tes murs, on s'en lasse...

Tout Paris rêve d'une autre vie, d'une autre rive, comme dans un livre
On se fait la belle, l'échappée belle, dans ses ruelles, sans  s'en rend ivres
Rue de Paris, rues de Paris, ce soir tous les paris pour toi, pour ta Capitale,
Paris la ville de tous les partis-pris, des paris, des folies, des mains sales,
Je t'attends au tournant de la rue Pasteur, j’entends battre ton cœur
Cette fois, je ne pars plus, cette fois Paris, je te vies sans rancœur


jeudi 5 décembre 2013

Acceptation


Accepter la musique, celle qui rend hystérique, la muse idyllique propulsée par des doigts télescopiques et des voix mélodiques. Faire détonner les accords. Accepter le silence aussi, son essence, et l'incarner de façon immense, et ainsi on pense. 

Accepter le spectacle d'une débâcle, comme la paire de claques, vider son sac, même patraque, ne plus avoir le trac...  

Accepter son sort mais alors, pour battre des records, pour corriger les sortilège, rompre le décors de l'ironie du sort.

Accepter qu'on se protège, contre les pièges, la neige au dehors, contre le froid au corps, accepter de sonner la mesure et démolir les armures, se désarmer, démolir ces murs qui entravent notre nature.

Accepter la vie belle, de ceux et celles qui ne connaissent pas le même combat, de ceux pour qui tout va de soi, sans un faux pas. 

Accepter la justice, justement, pour faire taire nos vices, sans mentir et sans tourment, sans un tir et sans chercher d'aller au pire. 

Accepter la beauté, et la voir, même dans le laid pour alléger le poids du regard au détriment des mauvais hasards, accepter d'aimer les regards, et accepter ceux qui blessent,  les pardonner d'être leurs propres avares et accepter de les voir incarner leur avatare, leur laisser vivre leur vision de l'Art - artifice de désillusion et du vice je m'immisce dans une de leur esquisse...

Acceptation comme solution aux problèmes moribonds, bondir sur les possibles de possibles au sein d'un Monde beau, d'un Monde laid, d'un monde imparfait et pourtant, on s'y fait, pour fêter nos défaites et pleurer nos conquêtes, tout est dans la tête, si seulement on accepte, de changer sa vision, sa vie, ses soupçons, ses contre-façons et même dire non. Accepter de dire non, c'est une acceptation. 

La violence, arrive le silence, puis la carence. 

Sans se détourner d'une souffrance, refuser le silence, c'est accepter l'innocence.