jeudi 27 mars 2014

Les yeux au ciel

Univers, les mots versés à l'unisson par ivresse d'une phrase qui se lit comme une emphase. L'immense sens d'une parole change de rôle sous un regard hagard. Petite quand je regarde avec mes yeux, grande à travers la lucarne d'un autre je. Sans perdre de vue la sœur qui m'ouvre son cœur, ce masque, ce déguisement du personnage, personne ne perd de vue le bonheur, mais chacun prend de l'âge, sans rancœur malgré la peur, parfois on se ment sans mauvais sentiment.

Sens du vivre ensemble, on s'assemble pour prendre racine à la terre,  tête en l'air, même dans l'ère du contraire.
Contre vents et marées, ou contre chiens et loups, on prend des coups ou on les rend sans comprendre vraiment.
Des amis qui migrent vers l'île des envies ou tissent des toiles comme des étoiles qui filent dans une constellation, la nuit, sans ennui. Sans adversité ni animosité, chercher un revers dans un jeu de ballons, pour éclater nos bulles sans contrefaçon, de toutes façons si on perd on y gagne également.
Dans le tout du tout subsiste le néant, anéantir sa peur du tourment dans un nez à nez avec son reflet béant, un miroir d'espoir face à l'autre, son regard...
Garder le compromis de se taire, miser sur de plus belle sphères - les yeux vers le ciel, loin de l'idée de l'enfer et des fers.


Poème de papier

Tu te laisses tatouer par la mine de mon crayon, je te recouvre de signes, de défaites et de propos. Mes chagrins sous ton grain s'apaisent et alors tu deviens comme une peau de possibles. Cible de mes rejets et de mes vaines entreprises, ma main ne te quitte plus comme étant sous ton emprise. Je tends à rester attachée à toi, comme à mes pieuses prières si précieuses. Je te torture par mon écriture, par mes tords sur ton dos, mes dossiers endossés sur ton dos, mes paroles t'enrolent à n'être qu'un condamné, à perpétuité. Tu t'avères damner par mon enfer de main ferme, fermement aliéné par mon geste, pour toi, cette peste. Tu pèses poids-plume sous des mots durs, ma plume se dicte comme ton maître qui fait de toi le traître prisonnier, l'esclave dans son sort sans pitié ; ces signes et ces idiomes t'assignent à te laisser souvent signer ou à t'oublier au gré du vent comme la craie sur le tableau de l'écolier, effacé sans regret. 
Au seuil du suicide, tu deviens le bourreau de l'homme sous des larmes amères, comme une bouteille à la mer, le signe d'une vie qui se désarme comme l'aveu de celui qui nous quitte, en ta faveur tu deviens l'arbitre - l'arbre qui t'a permis de parcourir ton chemin, te rend rend alors maître du sort de la mort sous d'autres mains.
Papier - un pas happé vers ton papier - depuis toujours, permet de voir le jour à l'amour, rend des hommes moins sourds,   permet la paix comme un pas pacifiste par un pied poétique, d'une prose s'élance celle ou celui qui ose, et fais tomber des murs ou même des armures grâce à une écriture qui endure un contexte dur, le prétexte pour ce texte devient alors plus pur, sans dessin pour son dessaim.


samedi 22 février 2014

L'âme au slam

L'âme au slam, le vague à l'âme. Esclave des mots, je maudis les mauvais propos, les idiomes se proposent d'endosser les coups durs par la couture de l'écriture sur la peau du papier, son grain, sans gomme pour effacer sans perdre la face sans perdre sa pensée. 
Coudre un texte comme un prétexte pour en extraire des extraits, un élixir, comme à un cadavre exquis ou un jet du désir. Jeter les dés, démesurément, sans 
mentir, et sans tourment. 


On divague, l'âme au slam, vague à l'âme - au cœur de Panam. 

Émane d'un texte un prétexte pour sortir du contexte. Contre toute attente, contrer la tourmente latente, et tenter d'assouvir le désir d'écrire au plaisir du lire, au fil des mots, au cours de l'eau et des idéos - s'il le faut - quitte à en faire trop pour se hisser haut. 

On divague, l'âme au slam, vague à l'âme - au cœur de Panam. 

Trop tôt pour renaître d'une plume, mais trop tard pour faire taire la tare, inspirés par tout art comme étant en retard on n'arrête plus face au blizzard, c'est assez bizarre, la bise n'est pas venue par hasard. Il n'est pas trop tard pour les déboires, on peut boire la tasse, plus d'une fois, et se relever pour mieux percevoir notre rôle barbare dans ce grand bazar.

On divague, l'âme au slam, vague à l'âme - au cœur de Panam. 

 Grandiloquent discours face à la cours, mais sourde est la discorde face aux hordes en colère, quand gémit tout un hémisphère - on se perd partis des vers, on déverse de la tristesse dans une allégresse ou n'a plus de place la tendresse puis qu'ici plus personne ne se confesse, on se délaisse.

On divague, l'âme au slam, vague à l'âme - au cœur de Panam. 

Du Nord au Sud, de l'Est à l'Ouest : anormal de soudoyer, anormal d'estimer, anormal de sous-estimer ou de normaliser la sur-estime. La surenchère en sursis suscite des balises explicites citées au JT, où est ce qu'on en était  ?
On se tire dessus, on se tire dans le dos, on s'en tire pas si mal malgré le fardeau, on se farde d'un équilibre et de beaux idéos de comment serait le Monde si on était tous un peu plus égaux... Y'a maldonne mais on se la donne quand même parce qu au fond on s'aime !
On divague, l'âme au slam, vague à l'âme - au cœur de Panam. 



dimanche 22 décembre 2013

Visible détour

Se sentir visible, sans dissimuler son parcour.
Se voir risible, même avec humour.
Paraître invincible, croire au toujours.
Se paraître indicible, redescendre de sa tour.
Se détourner des nuisibles, chercher l'amour.
Se dire inaudible, chercher sa voix de velours.
Se penser incorruptible, reconnaître le contre et le pour.
Se dire incorrigible, grandir de ses mauvais détours.
S'aimer même horrible, porter un regard moins lourd.
Se construire des possibles, ne pas se rendre sourd.
Vaincre l'invisible, aimer voir au delà des alentours.
Inventer des causes plausibles, chercher les meilleurs discours.
Aimer l'indivisible, vivre ensemble chaque jour et,
Délier l'impossible même dans le silence des mauvais jours.

vendredi 6 décembre 2013

Paris, je t'envie


On longe tes cours, on te parcourt, ta Seine nous offre sa scène.
On se vend des idées comme des clichés, sans savoir où tout ça nous mène, obscènes.
Parfois on se noie, pourtant, dans un verre d'eau avec un café au hasards de tes comptoirs
On se raconte nos bobards, nos avis sur ce qui se fait le soir, la culture et les arts.
Passe le temps,  arrive la tempête, la tête qui s'entête, alors on chante à tue-tête
On va boire un verre ou deux, on se sent déjà mieux, avec eux : les autres, lors d'une fête

Tout Paris rêve d'une autre vie, d'une autre rive, comme dans un livre
On se fait la belle, l'échappée belle, dans ses ruelles, sans  s'en rend ivres
Rue de Paris, rues de Paris, ce soir tous les paris pour toi, pour ta Capitale,
Paris la ville de tous les partis-pris, des paris, des folies, des mains sales,
Je t'attends au tournant de la rue Pasteur, j’entends battre ton cœur
Cette fois, je ne pars plus, cette fois Paris, je te vies sans rancœur

Parisiennes, parisiens, touristes et baladins s'acheminent dans tous tes recoins,
Dans les souterrains du métro, on se passe du vélo, on retrouve enfin notre chemin
En ton sacré-cœur, on entend palpiter ta bonne humeur, on y voit nos sœurs prier
Dans le sentier, les négociations financières poussent comme des solutions, sans pitié
Des rues à perte de vue, tes traquenards ou tes coups de chance pour les plus veinards
On peut toujours se protéger de tes pièges de papiers et contempler tous tes arts

Tout Paris rêve d'une autre vie, d'une autre rive, comme dans un livre
On se fait la belle, l'échappée belle, dans ses ruelles, sans  s'en rend ivres
Rue de Paris, rues de Paris, ce soir tous les paris pour toi, pour ta Capitale,
Paris la ville de tous les partis-pris, des paris, des folies, des mains sales
Je t'attends au tournant de la rue Pasteur, j’entends battre ton cœur
Cette fois, je ne pars plus, cette fois Paris, je te vies sans rancœur

Tes rues, on s'y perd parfois. On vit à mon humble avis pour toi, Paris.
Je me perds dans ta ville, je te le donne en mille, cette fois avec toi je me mari
Tu seras mon fiancé, ma mariée, mon cauchemar et mes rêves pour le meilleur et pour le pire
De tes ponts, tes rues, tes souterrains et marchés pour riverains, tu seras ma ligne de mire
Pour tous les empires, tu m'attires, aimant et pourtant, le temps passe, rien ne trépasse
Passes passes à Pigalle, les galères, ce n'est qu'un enfer du dehors, hors tes murs, on s'en lasse...

Tout Paris rêve d'une autre vie, d'une autre rive, comme dans un livre
On se fait la belle, l'échappée belle, dans ses ruelles, sans  s'en rend ivres
Rue de Paris, rues de Paris, ce soir tous les paris pour toi, pour ta Capitale,
Paris la ville de tous les partis-pris, des paris, des folies, des mains sales,
Je t'attends au tournant de la rue Pasteur, j’entends battre ton cœur
Cette fois, je ne pars plus, cette fois Paris, je te vies sans rancœur


jeudi 5 décembre 2013

Acceptation


Accepter la musique, celle qui rend hystérique, la muse idyllique propulsée par des doigts télescopiques et des voix mélodiques. Faire détonner les accords. Accepter le silence aussi, son essence, et l'incarner de façon immense, et ainsi on pense. 

Accepter le spectacle d'une débâcle, comme la paire de claques, vider son sac, même patraque, ne plus avoir le trac...  

Accepter son sort mais alors, pour battre des records, pour corriger les sortilège, rompre le décors de l'ironie du sort.

Accepter qu'on se protège, contre les pièges, la neige au dehors, contre le froid au corps, accepter de sonner la mesure et démolir les armures, se désarmer, démolir ces murs qui entravent notre nature.

Accepter la vie belle, de ceux et celles qui ne connaissent pas le même combat, de ceux pour qui tout va de soi, sans un faux pas. 

Accepter la justice, justement, pour faire taire nos vices, sans mentir et sans tourment, sans un tir et sans chercher d'aller au pire. 

Accepter la beauté, et la voir, même dans le laid pour alléger le poids du regard au détriment des mauvais hasards, accepter d'aimer les regards, et accepter ceux qui blessent,  les pardonner d'être leurs propres avares et accepter de les voir incarner leur avatare, leur laisser vivre leur vision de l'Art - artifice de désillusion et du vice je m'immisce dans une de leur esquisse...

Acceptation comme solution aux problèmes moribonds, bondir sur les possibles de possibles au sein d'un Monde beau, d'un Monde laid, d'un monde imparfait et pourtant, on s'y fait, pour fêter nos défaites et pleurer nos conquêtes, tout est dans la tête, si seulement on accepte, de changer sa vision, sa vie, ses soupçons, ses contre-façons et même dire non. Accepter de dire non, c'est une acceptation. 

La violence, arrive le silence, puis la carence. 

Sans se détourner d'une souffrance, refuser le silence, c'est accepter l'innocence.